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Couverture en cuivre prépatiné à joint debout.
- Introduction
- Les solutions de couverture en cuivre
- Avantages
- Inconvénients
- Comparatif cuivre vs. zinc
- Le prix d'une toiture en cuivre
- Cours du cuivre
- Les prix des autres types de toitures
Introduction
Utilisé en couverture depuis plusieurs milliers d'années, le cuivre possède de nombreuses propriétés physico-chimiques qui en font un matériau remarquable en termes d'étanchéité et de longévité.
Si la toiture en cuivre a longtemps été cantonnée à quelques monuments historiques, elle a su, ces dernières années, s'émanciper de cette image patrimoniale pour s'imposer comme une solution moderne, prisée de l'architecture contemporaine, sur les marchés du bâtiment tertiaire comme sur celui du logement résidentiel ou de la maison individuelle.
Dans ce dossier, nous vous proposons un tour d'horizon des solutions de couverture en cuivre, des propriétés du matériau et de l'évolution de sa couleur, des avantages et inconvénients du matériau, et des prix constatés sur le marché actuel.
Si vous êtes porteur d'un projet de création ou de rénovation de toiture en cuivre, vous pouvez obtenir des propositions techniques et les tarifs d'artisans couvreurs situés près de chez vous, pour les comparer gratuitement et sans engagement, en décrivant votre projet ici : recevoir des offres pour une toiture en cuivre.
Les solutions de couverture en cuivre
Il existe plusieurs solutions de mise en oeuvre du cuivre en couverture. Les plus fréquentes sont le joint debout et la technique du tasseau, mais il existe des solutions plus rares comme le cuivre à ressaut ou joint horizontal, le joint plat, les bardeaux ou encore les tuiles de cuivre.
Le cuivre à joint debout

Couverture en cuivre à joint debout sur la toiture à la Mansart d'un immeuble résidentiel.
Comme pour le zinc à joint debout, la mise en oeuvre d'une couverture en cuivre à joint debout est réalisée à partir de feuilles de cuivre profilées, assemblées longitudinalement et fixées sur un support constitué d'un voligeage en bois.
La mise en oeuvre est rapide, de l'ordre d'un mètre carré par heure en plain carré pour un rampant plat et de l'ordre de 0,75 m² par heure pour une couverture cintrée. La vitesse de pose peut être optimisée par l'usage d'une sertisseuse électrique.
Dans la vidéo ci-dessous, d'une durée légèrement supérieure à deux minutes, on assiste en time-lapse à la pose d'une toiture en cuivre à joint debout : égout, rives, plain carré, pénétrations, noues ouvertes et faîtages sont successivement traités.
Le cuivre à joint horizontal ou à ressaut
La couverture en cuivre à joint horizontal, appelée également à ressaut ou en gradins, est assez peu répandue en France mais davantage présente outre-Atlantique.
Les feuilles de cuivre sont disposées horizontalement, perpendiculairement à la pente du toit et forment des marches d'escalier, des gradins. Le support est de type voligeage jointif et les feuilles sont fixées sur des tasseaux bois horizontaux à chaque ressaut.
Le rendu esthétique est très géométrique, rythmé par les lignes parallèles des gradins, très similaire au rendu d'une couverture zinc à ressaut. La mise en oeuvre nécessite un savoir-faire pointu, notamment au niveau de la gestion de la dilatation et des agrafures entre feuilles.

Schéma de principe d'une toiture en cuivre en gradins, à ressauts ou à joint horizontal.
Le cuivre à joint plat
La pose à joint plat se caractérise par l'emploi de feuilles de cuivre rectangulaires, carrées ou en losange, imbriquées longitudinalement et transversalement par agrafure simple ou soudure selon la pente du versant. Il s'agit d'une solution bien adaptée aux toits plats ou à très faible pente, mais aussi aux très fortes pentes, pouvant aller jusqu'à la verticale. Le cuivre à joint plat est susceptible d'être mis en oeuvre dans toute l'enveloppe du bâtiment, y compris en habillage de façade et en bardage. Le joint plat est parfois appelé, à tort, "tuile de cuivre".

Toiture pyramidale (pavillon à 4 pans) en cuivre à joint plat avec épi de faîtage.
Le prix d'une toiture en cuivre à joints plats est élevé, les pliages des feuilles étant généralement réalisés à la main, sur mesure et directement sur le chantier.
La vidéo ci-dessous met en lumière la réalisation d'une toiture en cuivre à joint plat sur un avant-toit cintré (cintrage concave).
Le cuivre sur tasseaux

Couverture en cuivre sur tasseaux sur tourelle conique à coyalure.
La toiture en cuivre sur tasseaux se caractérise par la fixation de feuilles de cuivre de largeur variable sur des tasseaux en bois, eux-mêmes fixés parallèlement à la pente du versant sur un support de type voliges jointives. Les tasseaux bois sont ensuite recouverts d'un couvre-joint, lui aussi en cuivre. C'est une technique similaire en tous points à celle de la couverture zinc sur tasseaux.
C'est la technique de mise en oeuvre la plus traditionnelle d'une couverture en cuivre. Elle est aujourd'hui utilisée en rénovation principalement, sur les toitures de bâtiments classés et du petit patrimoine urbain comme rural. Elle est bien adaptée aux tourelles à pans et aux tourelles coniques.
Côté prix, le cuivre sur tasseaux est légèrement plus cher que le joint debout, en raison d'un temps de pose plus long (1.5 heure par m² contre 1 heure par m² en moyenne pour la pose à joint debout).
Pour tout projet de création ou de rénovation de toiture en cuivre sur tasseaux, vous pouvez comparer plusieurs offres de couvreurs situés près de chez vous en utilisant notre service devis couverture.
Les bardeaux et tuiles de cuivre
Il existe sur le marché des solutions de toiture légère à base de cuivre :
- les bardeaux de cuivre : il s'agit de bardeaux d'asphalte bitumineux recouverts d'une couche de finition à base de cuivre, disponible dans plusieurs motifs (imitation tuiles écailles notamment) ;
- des plaques de cuivre embouties, là aussi disponibles en plusieurs motifs dont les tuiles écaille.
Les différentes offres du marché
Il existe sur le marché du cuivre de couverture différentes offres et solutions d'achat de matière première. De type Cu-DHP, c'est-à-dire désoxydé au phosphore et pur à 99,9 % , il est disponible à la vente sous les formes suivantes :
- tôles, bandes, feuilles et longues feuilles de cuivre à l'unité ou au mètre ;
- bacs et profils à l'unité ou au m², façonnés en usine, chez le négociant ou chez le courtier en matériaux ;
- petites bobines de cuivre laminé à la tonne ;
- bobines de cuivre laminé à la tonne ; dans ces deux derniers cas, le façonnage sera effectué par l'artisan couvreur, le courtier ou le négoce en matériaux à l'aide d'une cintreuse profileuse, en atelier et/ou directement sur le chantier. Le prix moyen du cuivre laminé en bobine varie entre 7.000 et 10.000 € la tonne.
En termes d'épaisseur du laminé de cuivre, on trouve les valeurs principales suivantes sur le marché ; les trois premières sont les plus répandues en couverture :
- 0.50 mm ;
- 0.60 mm ;
- 0.70 mm ;
- 0.80 mm ;
- 1.00 mm ;
- 1.20 mm ;
- 1.50 mm.
Côté finition et couleur, les aspects suivants sont disponibles à l'achat :
- le cuivre naturel, de couleur rouge, qui va s'oxyder et prendre sa patine naturellement au fil du temps ;
- le cuivre prépatiné, de couleur verte ou brune, déjà oxydé à l'aide de procédés industriels mettant en oeuvre des sulfates ou des chlorures d'ammonium ; idéal en rénovation partielle pour éviter les contrastes avec une couverture ancienne, ou pour des projets architecturaux nécessitant un rendu patiné immédiat et définitif.
Enfin, il faut noter que depuis quelques années, les industriels développent de nouveaux alliages de cuivre générant des teintes et des aspects de surface inédits, essentiellement mis en oeuvre en habillage de façade et en bardage. L'ajout d'une faible quantité d'étain (bronze), d'aluminium (cuproaluminium), de zinc (laiton), la mise en oeuvre de traitements de surface ou d'un prélaquage à base de fluor permettent aux maîtres d'ouvrage et aux architectes de disposer d'une riche palette de rendus, de textures et de nuances adaptées à l'intégralité de l'enveloppe du bâtiment.
Avantages
Les propriétés physiques et chimiques du cuivre et de ses alliages lui confèrent de nombreux avantages en toiture : des teintes vivantes, une durée de vie exceptionnelle, un entretien réduit au strict minimum et une grande aptitude au façonnage et au cintrage.
Des couleurs variées et changeantes
Avec le temps, le cuivre naturel voit sa couleur changer de façon spectaculaire. En quelques mois, sous l'effet des éléments et de l'oxydation, sa teinte rouge brillante va se transformer progressivement en une teinte brune mate. Au bout de quelques années apparaissent les premiers reflets vert de gris puis vert amande, couleurs caractéristiques de la patine du cuivre composée de sels de cuivre : antlérite, brochantite ou encore atacamite en zone littorale. Cette couche de patine, chimiquement identifiée comme un hydroxycarbonate, un acétate ou un chlorure de cuivre, joue un rôle protecteur et prolonge significativement la durée de vie de la couverture grâce à ses propriétés auto-réparatrices.

Evolution de la couleur des couvertures en cuivre avec formation de la patine d'oxyde de cuivre.
Le tableau suivant récapitule, à titre indicatif, la chronologie de l'évolution de la couleur d'une toiture en cuivre en milieu industriel humide. La vitesse de l'oxydation puis de la formation de la couche de patine dépend de la pente du toit et du milieu environnemental du bâtiment, et notamment des conditions atmosphériques (température, humidité, pollution urbaine et industrielle). Plus l'atmosphère est acide et plus la transformation est rapide : le changement de couleur d'une toiture en cuivre est plus rapide en milieu urbain, industriel ou marin (zone littorale) qu'en milieu rural.
Evolution de la couleur d'une couverture en cuivre
Chronologie | Couleur |
Avant exposition | Rouge brillant |
4 à 12 mois | Brun rougeâtre brillant |
1 à 3 ans | Brun foncé mat |
3 à 5 ans | Apparition de nuances verdâtres minoritaires |
5 à 10 ans | Le vert de gris devient majoritaire mais l'aspect général reste hétérogène |
à partir de 10 ans | Patine vert amande homogène |
Un matériau durable et sans entretien
Lorsque sa mise en oeuvre est réalisée conformément aux règles de l'art et au DTU 40.45 Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles en cuivre, la toiture en cuivre jouit d'une durée de vie pouvant atteindre et dépasser le siècle. Dans les conditions idéales, plus une couverture en cuivre vieillit, et plus elle devient résistante en raison de la formation de la couche de patine d'oxyde de cuivre qui protège le coeur de la feuille métallique.
Si la feuille de cuivre, protégée par sa patine, est insensible à la corrosion et peut atteindre et dépasser une longévité de l'ordre du siècle, c'est rarement le cas de son support en bois, susceptible d'être atteint par un certain nombre de pathologies liées à son vieillissement : le facteur limitant de la durée de vie d'une toiture en cuivre est presque toujours son support. Des opérations de contrôle régulières du voligeage et de la charpente restent donc nécessaires pour éviter toute mauvaise surprise.
En raison de ses propriétés naturelles, le cuivre est un anti-mousse naturel : les mousses, lichens et champignons n'ont aucune prise sur une couverture en cuivre qui ne nécessite ni traitement ni démoussage. On inspectera cependant régulièrement la toiture à la recherche d'infiltrations, de fuites et de poinçonnements susceptibles d'être générées par la dilatation des feuilles métalliques, par une intervention mal réalisée (pose d'antenne, de sortie de toit, etc.) ou par un défaut du support. Les points singuliers (faîtage, noue, arêtier) et les pénétrations feront l'objet d'une attention particulière.
Un matériau ductile, cintrable et malléable
Le cuivre est, avec le zinc, l'un des matériaux de couverture les plus adaptés aux toitures complexes et aux réalisations les plus pointues. A la fois ductile, cintrable et malléable, il est facile à travailler, agréable à façonner, rapide à mettre en oeuvre.
Il est particulièrement adapté au cintrage concave et convexe, au pliage d'éléments d'étanchéité (bandes de rive, de faîtage, de batellement, d'astragale ...) mais aussi au façonnage d'éléments de finition et de décoration comme les épis de faîtage, les frises de faîtage, les membrons ou les girouettes.
Enfin, il faut noter que les propriétés ductiles du cuivre ne sont pas affectées par les basses températures, ce qui permet une mise en oeuvre aisée et un façonnage facile en toutes saisons, y compris en hiver. Mis en oeuvre depuis plus de 100 ans en couverture, en bardage comme en canalisation, il s'agit d'un matériau éprouvé bénéficiant de retours d'expériences approfondis.
Pour recevoir des propositions techniques et tarifaires émises par des couvreurs situés près de chez vous, utilisez gratuitement notre service devis toiture. Il est rapide, gratuit et sans engagement.

Gouttière pendante en cuivre martelé (façonnage artisanal).
Inconvénients
Si le cuivre présente de nombreux avantages, il est aussi affecté par un certain nombre d'inconvénients et de limitations inhérentes à toutes les toitures en feuilles métalliques mais aussi aux propriétés physico-chimiques spécifiques au cuivre.
Performances acoustiques et phoniques
Comme toutes les couvertures métalliques (zinc, bac acier, inox, aluminium ...), la toiture en cuivre offre de faibles performances phoniques et acoustiques, surtout lors de la mise en oeuvre d'une toiture froide ventilée susceptible de transmettre et d'amplifier les sons d'impact (bruit de la pluie, de la grêle) ou de succion (bruit du vent) aux volumes d'habitation situés sous la toiture.
Dans le cas d'un bâtiment résidentiel, une conception prenant cet élément phonique en compte, avec la mise en oeuvre de solutions acoustiques (écran d'interposition par exemple), est indispensable. Une conception en toiture chaude non ventilée reste la meilleure solution pour éviter les nuisances sonores sous une toiture métallique.
Condensation et chaleur
En raison de sa conductivité thermique très importante, le cuivre est particulièrement sujet aux problématiques liées à la conduction de la chaleur et à la formation de condensation en sous-face. Là encore, une conception et une mise en oeuvre rigoureuses pourront éviter de nombreux désagréments, sinistres et désordres liés à l'accumulation de condensation entre la feuille métallique et son support, mais aussi à la transmission excessive de chaleur dans des combles aménagés, phénomène pouvant impacter significativement le confort en été.
Incompatibilité chimique avec d'autres matériaux
Les métaux peuvent être classés selon leur "noblesse", c'est-à-dire selon leur potentiel d'oxydo-réduction. Le cuivre étant l'un des métaux les plus nobles sur cette échelle, il est susceptible d'attaquer un grand nombre de métaux par un phénomène de corrosion galvanique.
Le contact direct ou indirect du cuivre avec l'aluminium ou le zinc doit donc être envisagé avec prudence, notamment lorsque des phénomènes de lessivage par les eaux de pluie sont possibles.
Afin d'éviter toute incompatibilité chimique, une attention particulière sera également portée à l'emploi de certains bois traités et ignifugés comme support d'une couverture en cuivre, ainsi qu'à l'utilisation de colles acrylique, néoprène ou nitrile.
Enfin, on prendra garde aux phénomènes de lessivage des feuilles de cuivre par les eaux pluviales, susceptibles d'entraîner une coloration verte sur des matériaux clairs situés en aval de la couverture.

La patine vert amande, caractéristique de l'oxydation du cuivre, ici sur couverture à joints debouts avec agrafures transversales, est susceptible de colorer les matériaux clairs situés en aval lors du ruissellement des eaux pluviales.
Complexité de mise en oeuvre et malfaçons
Au-delà des inconvénients liés aux risques phoniques, à la condensation et aux phénomènes physico-chimiques, le principal défi posé par la création d'une couverture en cuivre réside dans sa complexité de mise en oeuvre.
Les différentes techniques de pose et de mise en oeuvre nécessitent chacune des compétences et des savoir-faire pointus et spécifiques, une maîtrise des règles de l'art et un respect absolu des DTU. La sélection d'un artisan couvreur formé et expérimenté est donc une condition indispensable à la réussite d'un projet de rénovation ou de création de toiture en cuivre.
Afin de minimiser le risque d'apparition de désordres et de malfaçons (déchirure des feuilles de cuivre, corrosion en sous-face, infiltration, fuite, moisissure et pourrissement du support ...), on apportera un soin particulier à la mise en oeuvre des points singuliers (noues, arêtiers, faîtage, égout), à la gestion de la ventilation de la lame d'air (dans le cas d'une toiture froide) et de celle du support, et à la gestion de la dilatation (pattes coulissantes, joints de dilatation, etc).
Comparatif cuivre vs. zinc
Proche du zinc de par sa mise en oeuvre en feuilles et longues feuilles métalliques, le cuivre possède des caractéristiques qui lui sont propres.
Son coefficient de conductivité thermique est 3 fois plus élevé que celui du zinc. Si c'est un avantage dans les applications de chauffage et de climatisation, il s'agit clairement d'un inconvénient en couverture.
En revanche, le coefficient de dilatation du cuivre est 25 % plus faible que celui du zinc, ce qui lui confère cette fois un avantage indéniable : la gestion de la dilatation est moins complexe et les risques de déformation, déchirure et flambage des feuilles consécutives à leur dilatation sont réduits. Le tableau ci-dessous résume ces principales différences entre le zinc et le cuivre.
Comparatif des propriétés du cuivre et du zinc en couverture
Cuivre | Zinc | |
Prix moyen au m² (joint debout, fourniture et pose, sur support existant) | 155 € / m² | 110 € / m² |
Poids au m² (plain carré, joint compris) | 5.16 kg / m² (épaisseur 0.60 mm, largeur 500 mm) | 5.66 kg / m² (épaisseur 0.70 mm, largeur 530 mm) |
Conductivité ou conductibilité thermique | Très élevée 380 W/(m.K) | Elevée 110 W/(m.K) |
Coefficient de dilatation | 1.68 mm par mètre pour 100°C | 2.20 mm par mètre pour 100°C |
Ductilité à basse température | excellente | médiocre |
Allongement à la rupture | très bon (le cuivre est le métal possédant les meilleures aptitudes en termes d'allongement à la rupture parmi les métaux utilisés en construction) | bon |
Aptitude à la soudure électrique, autogène, à l'étain (brasage tendre) et au brasage | très bonne | bonne |
Le prix d'une toiture en cuivre
Avec un prix au m2 débutant autour de 140 € / m² et pouvant atteindre les 300 € / m², la toiture en cuivre peut paraître chère, élitiste, réservée aux projets d'exception et aux maîtres d'ouvrage publics ou institutionnels. En réalité, son coût est faible par rapport à d'autres matériaux de couverture, si l'on prend en compte l'intégralité du cycle de vie du matériau, et notamment les éléments suivants :
- prix de pose initial : élevé
- coût d'entretien : très faible
- durée de vie / longévité : exceptionnelle
- valeur perçue, plus-value immobilière : élevée
- valeur de récupération en fin de cycle / recyclabilité : élevée
Si le budget initial d'un projet cuivre semble significatif, il faut en réalité l'appréhender sur la durée et le considérer comme un investissement à long terme. Le tableau ci-dessous récapitule, à titre indicatif, des exemples de prix de pose de couvertures en cuivre, exprimés TTC et basés sur un taux horaire du couvreur de 55 € / heure. Ces tarifs concernent uniquement le lot couverture et n'incluent pas les lots sécurité, nettoyage, bois de charpente, bois de couverture, isolation thermique. Pour en savoir plus sur la structure d'un devis couverture, consultez notre dossier comprendre un devis toiture.
Pour toute étude personnalisée, décrivez votre projet et comparez gratuitement les propositions de plusieurs couvreurs spécialisés, près de chez vous : comparer les prix pour une couverture en cuivre.
Prix d'une couverture en cuivre : fourniture et pose
Prestation | Temps de pose | Prix pose | Prix fourniture | Total |
Voliges bois pour couverture cuivre | 0.25 h / m² | 13.75 € / m² | 7.00 € / m² € | 20.75 € / m² |
Couverture cuivre sur tasseaux double agrafure épaisseur 0.60 mm | 1.50 h / m² | 82.50 € / m² | 120.00 € / m² | 202.50 € / m² |
Couverture cuivre cintrée sur tasseaux double agrafure épaisseur 0.60 mm | 3.00 h / m² | 165.00 € / m² | 150.00 € / m² | 315.00 € / m² |
Couverture cuivre en longues feuilles à joint debout double agrafure épaisseur 0.60 mm | 1.00 h / m² | 55.00 € / m² | 85.00 € / m² | 140.00 € / m² |
Couverture cuivre cintrée en longues feuilles à joint debout double agrafure épaisseur 0.60 mm | 1.50 h / m² | 82.50 € / m² | 90.00 € / m² | 172.50 € / m² |
Faîtage cuivre sur tasseaux | 0.50 h / ml | 27.50 € / ml | 20.00 € / ml | 47.50 € / ml |
Bande de rive en cuivre, épaisseur 0.60 mm, développé 350 mm | 0.20 h / ml | 11.00 € / ml | 35.00 € / ml | 46.00 € / ml |
Sortie de ventilation en cuivre, diamètre 100 mm | 1.50 h / unité | 82.50 € / unité | 70.00 € / unité | 152.50 € / unité |
Chatière de ventilation triangulaire en cuivre (à souder) | 0.25 h / unité | 13.75 € / unité | 50.00 € / unité | 63.75 € / unité |
Cours du cuivre
Le tarif d'une couverture en cuivre est directement impacté par le cours du cuivre sur le marché des matières premières, qui évolue en fonction de la demande mondiale, des capacités d'extraction et de production mondiales, mais aussi au gré des crises financières ou industrielles.
Cours actuel
Le tableau ci-dessous indique le dernier cours du cuivre connu. Le cours est exprimé en euros par kg.
Graphique historique
Le graphique suivant représente l'historique du cours du cuivre sur le marché des matières premières de Londres. Après avoir quadruplé entre 2004 et 2006, le cours s'est effondré pendant la crise financière de 2008. Il a ensuite atteint un plus haut niveau historique courant 2011 en atteignant et dépassant les 10 USD / kg. Le prix du cuivre est ensuite revenu à des niveaux plus raisonnables situés autour de 6 USD / kg (soit environ 5 EUR / kg), avant de repartir à la hausse à la faveur de la crise sanitaire de 2020 avec des prix qui se maintiennent autour des 9 EUR / kg soit autour des 10 USD / kg.
Les prix des autres types de toitures
Pour découvrir et comprendre les différents coûts relatifs à une création ou une rénovation de couverture, retrouvez nos dossiers consacrés aux autres matériaux de couverture :
- Comprendre un devis couverture et le tarif d'une toiture
- Tarif d'une couverture en tuile
- Tarif d'une toiture en zinc
- Prix d'une couverture en ardoise
- Tarif d'un toit en bac acier
- Prix d'une couverture en chaume
- Prix d'une toiture végétalisée
- Coût d'un traitement de toiture
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