Sommaire de la page
- Les zones climatiques, de vent et de neige
- Les réglementations et DTU de la toiture de montagne
- La double toiture froide ventilée, une exigence
- L'isolation en zone et climat de montagne
- Le traitement de la condensation
- A consulter sur le même thème
- En résumé
Les zones climatiques, de vent et de neige

En zone et climat de montagne, le bac acier est de plus en plus
mis en oeuvre dans la conception des toitures neuves mais
aussi en rénovation, comme ici au Refuge des Trois Fours du
CAF (Club Alpin Français), dans le massif des Vosges.
En zone et climat de montagne, la conception et la rénovation d'une toiture, tant au niveau de la couverture, de l'étanchéité ou de l'isolation sont soumises à différentes règles et normes définies notamment par un DTU spécifique. Pour estimer le prix de votre projet, et mettre plusieurs couvreurs spécialisés dans la couverture de montagne en concurrence, près de chez vous, vous pouvez utiliser cette page ; le service de mise en concurrence est rapide, gratuit, et sans aucun engagement. Vous pouvez également l'utiliser pour estimer le tarif des matériaux seuls (sans la pose).
Avant toute étude spécifique de la toiture en climat de montagne, situons sur le territoire français les zones climatiques susceptibles d'influencer la mise en œuvre des toitures dans le respect des réglementations associées. Depuis 1965, les règles NV65 avaient divisé la France en zones climatiques. Celles-ci ont évolué au fil des intempéries et se sont mises en cohérence avec les Eurocodes définis pour la France et applicables depuis 2010.
La carte des zones climatiques
La France est donc divisée en 3 zones climatiques ; un exemple est visible sur ce document : les cartes climatiques toiture de la société Bacacier.
- la zone I qui comprend tout l'intérieur du pays avec une altitude inférieure à 200 mètres,
- la zone II qui concerne d'une part toute la côte atlantique de Lorient jusqu'à l'Espagne et sur une étendue de 20 km vers l'intérieur des terres ainsi que les régions et département dont l'altitude est comprise entre 200 et 500 mètres,
- la zone III qui inclut les régions suivantes :
- les côtes de la mer du Nord et de la manche (20 km à l'intérieur des terres),
- la côte atlantique de la Pointe de Corsen jusqu'à Lorient sur une vingtaine de kilomètres à l'intérieur,
- la vallée du Rhône jusqu'à l'extrémité des départements Isère, Drôme et Ardèche,
- la Provence, le Languedoc-Roussillon et la Corse,
- les régions avec une altitude supérieure à 500 mètres.
Pour chacune de ces zones climatiques, la pente, la conception et les matériaux des toitures vont devoir obéir à des règles précises. Par ailleurs au sein de chacune des ces trois zones les constructions peuvent être :
- en situation protégée du vent dans toutes les directions potentielles (au fond d'une cuvette cernée de collines) ou pour le moins du côté où les vents sont les plus violents (terrain entouré de collines du côté du vent) ;
- en situation normale c'est-à-dire en plaine ou sur des plateaux avec peu de dénivellations ;
- en situation exposée correspondant :
- au littoral maritime sur une profondeur de 5 km, aux îles, presqu'îles, falaises, baies ...
- aux vallées étroites avec beaucoup de vent, aux montagnes comme le Mont-Ventoux.
Par ailleurs, des cartes des zones climatiques ont été établies dans le cadre de la RT 2012 relative au rayonnement solaire et à l'éclairement et aux températures en vue d'améliorer la performance des bâtiments. Sur la base de données fournies par météo France, la carte climatique RT 2012, partage la France en 8 zones climatiques que l'on peut retrouver ici : carte climatique RT 2012.
La carte des zones de vents
Parmi les différentes influences climatiques qui contraignent la conception des toitures, le vent constitue un facteur prioritaire en raison des charges qu'il impose à celle-ci. Ainsi une carte des zones de vents a été établie. Elle comprend 4 zones. À noter que certains départements appartiennent à plusieurs zones. Il convient donc de vérifier au cas par cas sur les tableaux de répartition comme celui fourni par la société Bacacier dans son guide de pose. Par ailleurs pour chacune des zones ont été définies des vitesses de référence du vent :
Zones | Vitesses en m/s | |
1 | 22 | |
2 | 24 | |
3 | 26 | |
4 | 28 | |
5 | Guyane | 17 |
Martinique | 32 | |
Réunion | 34 | |
Guadeloupe | 36 |
Ces vitesses de référence du vent permettent de calculer la pression dynamique du vent sur un bâtiment en fonction également :
- du coefficient d'exposition Ce en fonction de la catégorie de terrain (rugosité) et de la hauteur par rapport au sol ;
- du coefficient d'orographie (relief) Co,
- de la présence de bâtiment très haut ou d'éléments faisant obstacle au vent,
- de coefficients de réduction liés à la saison (Cs) ou à la direction du vent (Cd)
Le tableau de référence des pressions et des vitesses normales et extrêmes des vents donné par les règles NV65 actualisées est reproduit ci-dessous à titre indicatif pour chacune des régions et des situations. Dans le tableau les pressions de références sont données à 10 mètres au dessus du niveau du sol. Le coefficient de densité de l'air pris en considération est de 1,225 et le coefficient de majoration des pressions utilisé pour calculer les pressions extrêmes est de 1,75.
Zone | Situation | Pression normale en Pa | Pression extrême en Pa | Vitesse normale en km/h | Vitesse extrême en km/h |
1 | Protégée | 400 | 700 | 92 | 121,7 |
Normale | 500 | 875 | 102,9 | 136,1 | |
Exposée | 675 | 1 181,3 | 119,5 | 158,1 | |
2 | Protégée | 480 | 840 | 100,8 | 133,3 |
Normale | 600 | 1050 | >112,7 | 149,1 | |
Exposée | 780 | 1365 | 128,5 | 169,9 | |
3 | Protégée | 600 | 1050 | 112,7 | 149,1 |
Normale | 750 | 1312,5 | 126 | 166,6 | |
Exposée | 937,5 | 1640,6 | 140,8 | 186,3 | |
4 | Protégée | 720 | 1260 | 123,4 | 163,3 |
Normale | 900 | 1575 | 138 | 182,6 | |
Exposée | 1 080 | 1 890 | 151,2 | 200 | |
5 | Protégée | 1 200 | 2100 | 159,3 | 210,8 |
Normale | 1 200 | 2100 | 159,3 | 210,8 | |
Exposée | 1 440 | 2520 | 174,6 | 230,9 |
Carte des zones de neige
Outre les charges liées aux vents et aux pluies, les toitures sont aussi soumises aux contraintes liées à la neige dans de nombreuses régions de France. Une carte des zones de neige pour toiture (NV65 – DTU P 06-02 ou eurocode 1 neige couverture) a donc été définie pour déterminer empiriquement les charges liées à celle-ci. On distingue en France 8 zones :
- A1, correspondant en gros au nord de la France hors les départements de l'extrême est ;
- A2, correspondant au quart sud ouest et au centre de la France ;
- B1, correspondant à une partie des départements du Doubs, du Jura, de la Meurthe et Moselle, de la Moselle, de la Haute-Saône, de la Saône et Loire et des Vosges ;
- B2, pour le Gard, une partie de l'Hérault et du Vaucluse ;
- C1, pour les départements du nord est et du sud est ;
- C2, pour la région des Alpes ainsi qu'une partie de l'Ardèche, de l'Ariège, de l'Aude, de la Haute-Garonne, de l'Hérault, du Tarn, le Vaucluse et le Var ainsi que le Territoire de Belfort ;
- D pour une partie de l'Aude et des Pyrénées Orientales,
- et E pour la Savoie et Haute-Savoie.
Ce découpage entraine le classement de certains départements en plusieurs zones selon les cantons. Vous pourrez trouver un tableau de répartition sur le site de l'ICAB.
Ce classement définit également les surcharges de neige applicables pour la conception des toitures. Ainsi jusqu'à une altitude de 200 mètres, les valeurs de références pour les charges verticales normales et extrêmes de neige sont indiquées dans le tableau suivant :
Zone | A1 | A2 | B1 | B2 | C1 | C2 | D | E |
charge normale de référence en daN/m² (déca-Newton, unité de force) | 35 | 35 | 45 | 45 | 55 | 55 | 80 | 115 |
charge extrême de référence en daN/m² | 60 | 60 | 75 | 75 | 90 | 90 | 130 | 190 |
charge exceptionnelle en daN/m² | 80 | 80 | 108 | 108 | 144 |
Pour Saint-Pierre et Miquelon, la charge normale est de 180 daN/m² et la charge maximum est de 310 daN/m². Pour une altitude supérieure à 200 mètres la variation de la charge s'établit ainsi :
Altitude | Charge normale en daN/m² | Charge extrême en daN/m² |
200<A<500 m | charge normale de réf. + (A-200)/10 | charge extrême de réf. + (A-200)/6 |
500<A<1500 m | charge normale de réf. + 30 + (A-500)/4 | charge extrême de réf. + 50 + (A-500)/2.4 |
1500<A<2000 m | charge normale de réf. + 280+ (A-1500)/2.5 | charge extrême de réf. + 467 + (A-1500)/1.5 |
Vous pouvez également consulter la carte des charges de neige au format PDF.
En résumé : les toitures doivent s'adapter aux contraintes climatiques des régions où elles sont installées, que celles-ci soient liées à la pluie, au vent ou encore à la neige. Ces zones d'implantation sont définies par la règle NV65 modifiée et par l'Eurocode 1 vente et neige applicable à la France. Ces données permettent de déterminer les pentes et matériaux de toiture adaptés à chaque région. Pour trouver une entreprise spécialisée près de chez vous, et obtenir différentes offres de prix (matériaux ou pose complète), cliquez ici.
Les réglementations et DTU de la toiture de montagne

Couverture traditionnelle de chalet montagnard en tavaillons
bardeaux de bois, répondant à la réglementation et au DTU
de la toiture de montagne, en Savoie dans le Massif du
Mont-Blanc.
Généralités
Si la toiture se définit par divers éléments comme sa charpente, son isolation et sa couverture, cette dernière, sa partie visible, peut souvent en climat montagneux être considérée comme un « porte-neige ». La toiture, quant à elle, est généralement conçue comme une double toiture dotée d'une ventilation ainsi que d'une étanchéité complémentaire pour assurer le respect des exigences climatiques : précipitations (pluvieuses ou neigeuses), vents, températures et pressions.
Règlementation & DTU
Le document actuel de référence
Avec leurs contraintes spécifiques, les toitures des bâtiments en climat de montagne ont fait à ce jour l'objet d'un dossier précis sous la forme d'un cahier édité en 2011 par le CSTB, le guide des couvertures en climat de montagne, disponible au téléchargement notamment sur la boutique en ligne de cet organisme. Ce document de référence dans la profession s'applique essentiellement aux couvertures en petits éléments discontinus (tuiles, ardoises, lauzes, tavaillons ou bardeaux de bois par exemple). Il préconise pour la conception de la toiture, une double toiture ventilée sur support continu avec un complément d'étanchéité. Vous pouvez en consulter le sommaire : télécharger un extrait gratuit du guide de la toiture de montagne. Il est composé de 2 parties essentielles :
- un guide de conception qui aborde les formes et les charges supportées des toitures, les contraintes liées au gel/dégel et mouvements de la neige avec leurs conséquences, les éléments de toiture garde-neige, la conception des sous-toitures, l'étanchéité ;
- un guide de réalisation avec l'ensemble des matériaux utilisés pour la couverture, la charpente, la sous-toiture, leur mise en œuvre ainsi que la réalisation des points particuliers de la toiture comme les chéneaux, faîtage, égouts, rives ainsi que le thème essentiel de la ventilation.
Cette réponse apportée par les experts du CSTB aux maîtres d'ouvrage et professionnels concernés est basé sur les textes et recommandations en vigueur. Toutefois, ce document n'est ni une norme ni un réglement.
La norme NF et le DTU 43.11

Même les matériaux traditionnels de couverture sont soumis
au DTU et aux normes actuelles. Ici, une très rare toiture en
lauzes ou laves de grès rose.
Le seul document normatif relatif aux toitures en climat de montagne est le DTU 43.11 qui remplace tous les référentiels sur lesquels il s'est appuyé. Il réunit toutes les bonnes pratiques et règles de l'art liées à la réalisation de toitures en montagne sur la base du NF DTU 43.1 (toitures en plaines), du DTU 43.1 datant de 1981 (chapitre IX) et enfin du guide du CSTB visé ci-dessus. Ce document intègre également les Eurocodes relatifs au calcul des charges de neige. Après études des pratiques mises en œuvre sur le terrain, la sous-commission de DTU du CSFE a élaboré un avant projet qui a été soumis pour avis au BNTEC (Bureau de normalisation des techniques et équipements de la construction des bâtiments). Le projet final a ensuite été mis en ligne sur le site de l'AFNOR pour enquête publique. Par la suite en avril 2014, 4 normes ont été publiées pour la NF DTU 43.11 Travaux de bâtiment - Étanchéité des toitures terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de montagne :
- partie 1-1, le cahier des clauses techniques,
- partie 1-2, le choix des matériaux,
- partie 2 le cahier des clauses administratives spéciales
- et partie 3 le guide pour les maîtres d'ouvrage.
Ces normes sont disponibles à l'achat et au téléchargement (format PDF) notamment sur les boutiques en ligne de l'AFNOR et du CSTB.
En résumé la rédaction de ces normes et documents techniques supplémentaires a été imposé par les contraintes spécifiques subies par les bâtiments en climat de montagne. Le cahier du CSTB et le DTU 43.11 ont pour objectif de minimiser les risques potentiels autant pour les maîtres d'œuvre que pour les maîtres d'ouvrage. Avant de vous engager avec un professionnel, pensez à comparer plusieurs devis afin de faire baisser le coût de votre projet ; vous pouvez par exemple obtenir jusqu'à 5 devis en ligne en utilisant notre formulaire de mise en concurrence, sans aucun engagement.
La double toiture froide ventilée, une exigence

La double toiture froide et ventilée et toujours préconisée en
altitude. Ici, dans le massif des Ecrins à plus de 1500 mètres
d'altitude.
Le guide des couvertures en climat de montagne du CSTB et la norme NF DTU 43-11 préconisent essentiellement, pour des raisons de sécurité, la double toiture avec complément d'étanchéité pour les constructions à une altitude supérieure à 900m dans les régions où les épisodes neigeux sont fréquents et importants. La double couverture limite les échanges thermiques entre l'extérieur et l'intérieur du bâtiment et permet à la couche supérieure de jouer le rôle de « porte neige ». Elle constitue également une sécurité en cas de déplacement ou de déformation des matériaux de couverture, la sous-toiture arrêtant alors les infiltrations éventuelles.
Cette prescription peut éventuellement souffrir quelques exceptions dans les massifs montagneux très ensoleillés avec peu d'épisodes enneigés et des toitures bac acier à forte pente. Dans le cas où cette toiture n'est pas adoptée il faut bien évidemment se conformer aux usages mais aussi aux règles et normes en vigueur. Il faut noter que dans certains pays environnants, l'utilisation d'écrans de sous-toiture très perméable à la vapeur d'eau permet de se dispenser de cette double toiture très efficiente mais aussi très coûteuse.
Si vous avez un projet de création ou de réfection de toiture, pensez avant tout à comparer plusieurs fournisseurs et plusieurs couvreurs entre eux, en utilisant par exemple ce formulaire (service gratuit, rapide et sans aucun engagement).
La conception de la double toiture froide
Le principe
La double toiture froide ventilée sur support continu avec complément d'étanchéité est adapté à tous les matériaux de couverture. Elle se compose en partant du plafond du bâtiment :
- d'un pare-vapeur courant (feuille de bitume élastomère) ou renforcé (membrane bitumineuse autocollante) fixé sur les chevrons,
- d'un isolant posé entre les chevrons,
- d'une lame d'air ventilée d'au moins 66 mm d'épaisseur,
- d'un support continu conforme à la norme NF EN 13986 en bois massif, en panneaux de particules de bois ou en contreplaqué de chanlattes (lattes refendue en biseau) à la section trapézoïdale dont la dimension est fonction de la nature du support de couverture qui forment une rehausse et qui sont fixées aux chevrons à travers le support d'étanchéité (norme NF B 50-100 et NF B 52-001,
- d'une couche complémentaire d'étanchéité qui recouvre les chanlattes et qui est :
- simple pour les fortes pentes, supérieures à 40 % pour les couvertures en petits éléments discontinus (ardoises, tuiles, bardeaux, tavaillons ou lauzes) ou supérieures à 20 % pour les couvertures en plaques, feuilles ou bandes métalliques ;
- renforcée pour les pentes plus faibles de 20 à 40 % des couvertures en petits éléments discontinus et pour les faibles pentes, inférieures à 20 % des couvertures métalliques ;
- de contrelattes (2,7 cm d'épaisseur) clouées sur les chanlattes et sur lesquelles vient se poser le support de couverture,
- d'une lame d'air ventilée de 60 mm d'épaisseur minimum,
- du support de couverture en bois massif ou en contreplaqué dont les planches ont une épaisseur définie en fonction des charges de neige, (attention panneaux de particules interdits !)
- des matériaux de couverture.
Les deux lames d'air sont ventilées par des entrées d'air en haut et en bas de la toiture pour assurer une ventilation de chaque côté de l'étanchéité complémentaire.
L'étanchéité complémentaire

L'étanchéité représente souvent le talon d'Achille des toitures en
zone montagne. Ici, couvertures bac acier, zinc et ardoises fibro
ciment à la ferme auberge du Schiessroth, dans le massif
vosgien à 1142 m d'altitude.
Il existe 2 méthodes pour la pose de l'étanchéité complémentaire d'une toiture en zone et climat de montagne :
- sur chanlattes trapézoïdales comme décrit ci-dessus, l'étanchéité recouvrant celles-ci,
- sous rehausse avec une étanchéité liquide (bitume) coulée que le support ; ce procédé permet l'étanchéité au niveau des fixations des bois de rehausse ; par ailleurs, des bourrelets de chaque côté de la rehausse empêche le passage d'eau sous celle-ci.
Cette deuxième méthode est limitée à des conditions moins contraignantes, sans noues ni pénétration.
Étanchéité simple
Pour les fortes pentes de toiture déterminées en fonction de chaque matériau de couverture et des normes et préconisations en vigueur, l'étanchéité complémentaire peut être monocouche. On dit alors qu'il s'agit d'une étanchéité simple.
Elle peut être réalisée par une chape de bitume oxydé dotée d'une armature de tissu de verre ou une chape de bitume élastomère. Cette dernière est nettement plus performante en termes de capacité de pliage et de durée de vie.
Étanchéité complémentaire renforcée
Cette étanchéité peut être :
- bicouche cloué, la première couche étant clouée au support avec des recouvrements (10 cm) soudés et la deuxième couche soudée à la première avec les joints décalés
- bicouche semi indépendant avec matériau autoadhésif, la première couche adhérant au support grâce au galon autoadhésif, la seconde couche étant ensuite posée sur la première
- monocouche en bitume élastomère clouée dans les recouvrements des lés (10 cm soudés).
À noter que dans le cas d'une étanchéité complémentaire bicouche, il est possible :
- de poser les deux couches d'étanchéité après la pose des chanlattes
- ou de fixer une première couche avant la mise en place des chanlattes qui sont alors enveloppées par l'étanchéité.
Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter notre dossier complet dédié à l'étanchéité d'une toiture.
Faîtage, gouttières, chéneaux et cheminées

Les faîtages, gouttières, rives mais aussi les cheminées, les
arrêts garde neige ou les chéneaux sont également visés par la
réglementation et les normes montagne. Ici, sur toiture neuve
et complexe en bac acier.
Le faîtage, les égouts, rives latérales, chéneaux ainsi que tous les points particuliers de la toiture doivent être réalisés en conformité avec les usages, normes et règlementations en vigueur. Ils doivent notamment respecter les exigences en termes de :
- continuité de l'étanchéité complémentaire (évacuation des infiltrations vers l'extérieur),
- renforcement des revêtements monocouches grâce à un voile de renfort (sur 1 mètre environ),
- non obstruction des 2 lames d'air de ventilation, empêchement de potentielles pénétrations et maintien de la ventilation,
- couloir de ventilation en faîtage,
- ventilation de l'espace sous-couverture et sous le support d'étanchéité au niveau de l'égout.
Pour les pénétrations discontinues (cheminées par exemple), il faudra apporter un soin particulier à la réalisation des relevés de l'étanchéité complémentaire dont la hauteur est fonction de l'élément et dans tous les cas au minimum de 200 mm au dessus de la couverture. Il en est de même au niveau des rives latérales pour lesquelles les dispositions de climat de plaine peuvent s'appliquer si les planches de rive ont une hauteur adaptée et l'étanchéité complémentaire mise en œuvre spécifiquement.
En ce qui concerne la ventilation, celle-ci fait l'objet de règles précises édictées par le DTU 43-11 en ce qui concerne les sections des ventilations.
L'isolation en zone et climat de montagne

L'isolation thermique et la protection contre le
vent, deux priorités en montagne. Ici, isolant
de type laine de verre sous écran Delta Vent S.
L'isolation par l'intérieur et par l'extérieur
Quel que soit votre projet d'isolation de toiture de montagne, vous pouvez faire baisser son prix de manière significative en comparant plusieurs professionnels (matériaux ou pose) près de chez vous : pour cela, cliquez ici (le service de mise en concurrence est très performant et totalement gratuit).
Représentant le principal point de déperdition d'énergie, les combles doivent impérativement être isolés quelle que soit la région concernée. Toutefois en montagne ce point devient crucial en raison des gros écarts de température au court d'une journée et au fil des saisons, avec des périodes de grands froids mais aussi de fortes chaleurs. Le choix et surtout la mise en place de l'isolant revêtent donc un caractère primordial. Aujourd'hui de nombreux produits très performants sont disponibles sur le marché que ce soit pour isoler des combles perdus ou des combles aménageables avec notamment des laines minérales, des produits naturels ou des polystyrènes présentant tous des caractéristiques propres.
L'isolation de la toiture peut être faite par l'intérieur ou par l'extérieur. Par l'intérieur, la mise en place de l'isolant doit être minutieuse pour limiter les ponts thermiques c'est pourquoi souvent ce sont les laines en rouleaux qui assurent la meilleure continuité ainsi que le polystyrène soufflé. Toutefois, l'isolation par l'extérieur, ou sarking, est certainement le procédé à favoriser en montagne en raison de ses qualités et de sa parfaite conformité aux exigences des couvertures en climat de montagne.
Le sarking
Le prix d'une isolation de type sarking, en neuf ou en rénovation, dépend de nombreux facteurs : utilisez ce formulaire pour obtenir en quelques clics plusieurs estimations gratuites, sans engagement.
Le sarking peut être posé selon 2 procédés ; le premier procédé consiste à le poser sur chanlattes, recouvertes par l'étanchéité complémentaire ; il se compose alors :
- du plafond porteur fixé sur les chevrons,
- du pare-vapeur,
- de l'isolant thermique,
- des chanlattes,
- de l'étanchéité complémentaire,
- des contrelattes,
- de la couverture.
Le second procédé de sarking consiste en une pose sous rehausse avec étanchéité liquide, il comprend :
- le plafond porteur,
- le pare-vapeur,
- l'isolant thermique,
- l'étanchéité
- les rehausses fixés à la structure et posés dur l'étanchéité liquide
- les contrelattes, la couverture.
Les isolants utilisés doivent être conformes à une utilisation en climat de montagne comme par exemple la laine minérale LURO de Isover Saint-Gobain, le Polyuréthane de Efisol (EFIGREEN ALU) ou encore le polystyrène extrudé de Dow France pour le sarking (Roofmate SL).
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter notre dossier complet consacré à l'isolation des toitures par l'extérieur de type sarking. Vous pouvez également poser vos questions sur le forum isolation.
Le traitement de la condensation

En cas d'isolation par l'intérieur, comme ce chalet bois dans le
Massif du Mont-Blanc, le pare vapeur est une solution efficace
pour lutter contre la condensation. Sur cette photo, la toiture est
en tavaillons.
Le problème de la condensation de la toiture de montagne est traité de deux façons pour éviter la détérioration des matériaux aussi bien à l'intérieur du bâtiment que celle de l'isolant qui doit rester intègre pour assurer sa fonction.
Le pare-vapeur
Dans les toitures de montagne, un pare-vapeur courant peut être installé avec les isolants de type laine minérale ou polystyrène extrudé, par contre avec le polyuréthane il est impératif de mettre en place un pare-vapeur renforcé.
Posé du côté chaud de la toiture, entre l'intérieur du bâtiment et l'isolant (sur le plafond), il doit répondre aux exigences de continuité, se prolonger jusqu'à la rive inférieure et être relevé au niveau de tous les points particuliers.
Les qualités essentielles d'un pare-vapeur sont sa longévité et sa perméabilité. Il est généralement constitué par une membrane composée d'une armature enrobé d'un bitume élastomère comme la membrane Sarvapo de Siplast ou le pare-vapeur renforcé Sopravap Stick Sarking de Soprema.
La ventilation de la toiture
La toiture en climat de montagne doit être doublement ventilée et répondre aux normes et règles en vigueur. Ainsi il est impératif d'avoir une ventilation entre l'étanchéité et l'isolant en isolation par l'intérieur. Par contre cette ventilation est supprimée dans le cas du sarking, ce qui assure une meilleure isolation.
A consulter sur le même thème
La présente page fait partie d'un dossier complet consacré à la couverture de montagne et d'altitude. Retrouvez ci-dessous les 4 autres pages de ce guide de la toiture d'altitude :
- Introduction du guide de la couverture en zone montagne
- Guide des matériaux adaptés à l'altitude : prix, conseils
- La toiture terrasse et le toit végétalisé en climat de montagne
- Gestion de la neige et déneigement de toiture
En résumé
La mise en oeuvre d'une toiture en zone et climat de montagne est régie par de nombreuses règles. Ces règles et normes diffèrent selon l'emplacement géographique exacte du bâtiment, défini par des cartes climatiques de vent et de neige, mais aussi en fonction de son exposition concrète aux éléments.
Le principal document à appliquer est le DTU 43.11. Il définit notamment le choix des matériaux, et la mise en oeuvre de l'étanchéité et de l'isolation, mais aussi la gestion de la condensation et de la ventilation.
Dans tous les cas, avant de signer avec une entreprise ou un artisan couvreur, il est fortement conseillé d'en comparer plusieurs afin de faire baisser le coût de votre projet ; c'est ce que vous pouvez faire en utilisant ce formulaire gratuit de mise en concurrence.